Éphippigère (sauterelle tigrée)
sont des sauterelles aux ailes atrophiées.
Une relique de la faune post-glaciaire chaude.
Grande sauterelle verte.
(orthoptères)
Sauterelle de Bosc.
PORTRAIT
La tête avec les mandibules et les segments tactiles, le front, les yeux, les antennes et pronotum en pavillon acoustique dirigé vers l'arrière et l'appareil musical.
Une paire de pattes antérieures, une paire de pattes médianes et une paire de pattes postérieures avec, chacune à leur extrémité, un crochet d'adhésion.
L'éphippigère ressemble un peu à Saga pedo pour les couleurs, son abdomen et l'oviscape.
L'éphippigère est végétarienne.
Une correspondante me signale avoir observé plusieurs éphippigères sur un buisson et l'une d'entre-elles dévorait une partenaire !
Un cas de cannibalisme en milieu sauvage (La Crau - 13)
Elle fréquente les endroits très chauds et très secs, friches et steppes.
Le mâle n'a pas d'oviscapte.
L'éphippiger ephippiger en gros plan.
Appelée aussi "porte-selle".
Ephippigère mâle.
Les insectes les plus primitifs, reconnaissables au fait que la tête, le thorax et l'abdomen y sont à peine segmentés, ne font pas l'objet d'une métamorphose.
Leurs oeufs libèrent un jeune insecte qui diffère peu de l'adulte et se contentera de grandir sans jamais disposer d'ailes et ce handicap empêchera l'espèce de coloniser de vastes espaces et d'afficher la suprématie terrestre des insectes ailés." (Pierre Douzou)
Une éphippigère mâle le bouclier relevé
Chez les sauterelles de l'espèce Ephippiger, les femelles disposées à s'accoupler s'en vont dans la direction des mâles qui chantent et ignorent les mâles silencieux, même proches (DUYN) ; des femelles criquets peuvent réagir à l'appel du mâle entendu par téléphone. (J-C.FILLOUX, voir bibliographie)
Éphippigère femelle sur un chardon laineux.
Comme Saga pedo, l'éphippigère aime bien fréquenter les chardons.
L'appareil musical :
sur les photos, on voit la position des deux membranes de l'archet.
Au repos, les deux membranes sont collées l'une contre l'autre.
Pour donner un son, les deux membranes, en forme de coquille, se séparent brusquement, la supérieure se soulevant en frottant l'autre latéralement (A).
Ce sont les ailes atrophiées de l'éphippigère qui se sont transformées en organe musical.
L'une fait office d'archet, l'autre de corde.
Mais ce n'est pas du Mozart !
Ce sont les parties arrondies de la coquille qui se frottent.
Le bouclier (B), situé juste derrière et protégeant les deux membranes, sert de caisse de résonnance.
À ce moment là il est relevé et l'éphippigère baisse la tête légèrement pour libérer l'ensemble musical.
Sur cette photo, les membranes sont en état de repos, mais on devine la jointure (C).
L'éphippigère chante en automne, de septembre à novembre.
J'en ai observé une au mois de novembre, par temps doux, sur un buisson de chèvrefeuille.
Le chant de l'Éphippigère est bref et étouffé, avec une tonalité située entre l'aigu et le grave, un «tssst, tssst, tssst» qui semble venir de tous les côtés et dont la localisation est assez difficile pour trouver l'insecte.
Lorsqu'on s'approche, le son semble s'éloigner ; lorsqu'on s'éloigne le son semble se rapprocher, comme pour le Grillon d'Italie. Essayez, c'est d'un effet curieux.
Chaque pulsation du son est d'environ 1/30eme de seconde, avec un écart d'environ une seconde avec la suivante.
Le chant est régulier.
Inlassablement, pendant des journées entières, l'éphippigère mâle appelle ainsi une éventuelle femelle rôdant dans les environs.
Ses seules défenses sont son mimétisme et son immobilité complète.
Lorsqu'il chante, j'ai remarqué que le mâle est de temps en temps parcouru de vibrations sur tout son corps et que, par ailleurs, il mange en même temps !
L'éphippigère est irrésistiblement attirée par le chant du mâle.
Si on fait arrêter le chant et que plus loin un autre mâle chante, le femelle se détourne même si elle voit son premier partenaire. (travaux de Busnel et Dumortier 1956)
Chant d'un criquet ou d'une sauterelle.
Ces insectes, de la famille des orthoptères, sont souvent connus pour leur chant strident, fort et continu, surtout après la pluie.
Les conditions climatiques, comme la température et la saison, sont propices à leur activité.
À l'ouïe, il est difficile de déterminer avec certitude l'espèce précise sans voir l'insecte en question, mais les grillons et les sauterelles sont couramment entendus dans les jardins et les espaces verts.
Éphippigère en train de chanter, l'appareil musical ouvert.
Élytres réduits à leur seule base stridulante, pronotum en pavillon, acoustique dirigé vers l'arrière.
Le bouclier est ouvert. Il sert aussi de caisse de résonnance.
On voit bien les deux membranes qui se séparent.
Sur un chardon Roland (Chardon bleu ou rouland)
Éphippigère mâle vu de dessus sur une azurite
Luberon (04) - août - friches
Éphippigère mâle au repos sur un rameau au lever du jour.
Éphippigère femelle sur un chardon laineux.
GRANDE SAUTERELLE VERTE
(Tettigonia viridissima)
C'est la plus grande sauterelle que l'on puisse voir
presque partout en France.
sur fleur de camomille matricaire
et sur lilas.
2024 "Tettigonia viridissima", la grande sauterelle verte,
est une espèce d'insectes orthoptères ensifères de la famille des Tettigoniidae.
Carnivore, elle s'attaque aux cigales.
La femelle (ci-dessus) est dotée d'une tarière, organe de ponte (ovipositeur) d'où son surnom de "sauterelle à sabre"
Photo Chris. B