REPAS DE FÊTES !
Samedi 19 décembre 2015 - 11 h 55
température 14° - ciel très nuageux - vent nul.
J'ai observé sur la soucoupe de ravitaillement des abeilles un bourdon terrestre (Bombus terrestris) - femelle- venant s'inviter au repas des mouches à miel.
J'ai commencé mon observation à 11h55.
Le bourdon était déjà en place et il s'est envolé, bien chargé à 12h20 soit un restauration d'une durée d'une bonne demi-heure !
Je croyais qu'il n'allait pas pouvoir décoller ! Il est revenu au banquet au bout de 8 minutes et, sachant qu'il vole à la vitesse de 3 m seconde, soit environ 11 km heure, son nid ne devait pas être loin d'ici compte-tenu du temps pour se débarrasser de sa cargaison.
Comme vous pouvez le constater sur ces photos, c'est l'entente cordiale entre ces hyménoptères.
Sur une photo on voit bien l'abeille en tête-à-tête avec le bourdon.
Nota : avec les températures élevées de cet automne 2015, les abeilles sortent à la recherche de nourriture mais elles entament de ce fait, par leur activité, leurs provisions d'hiver.
Ma soucoupe de miel les aide donc, trois cuillères à café par jour.
Ce sont des abeilles d'une colonie sauvage, étrangère à mon jardin.
1 - Tranquille au début !
2 - Mais entente très cordiale...
3 - Tête contre tête.
4 - Les abeilles se sont données le mot
et le bourdon reste indifférent et placide...
5
6 - Le bourdon tire une belle langue !
Il revient tous les jours, même de bonne heure (8 h)
Tous les jours de retour avec les pattes bien pourvues le 27.12 !
Le 31.12.2015 "Bombus terrestris" était déjà sur la soucoupe à 7h45
alors que le jour n'était pas complètement levé !
À moins d'y avoir passé la nuit ! Il butinait. T 9°
Le 13.01.2016 il y a trois bourdons qui viennent au ravitaillement et les abeilles sont moins nombreuses. Températures +5°/+10°.
Le 02.02.
Comme il fait chaud (19° le 01.02 à 15 h) j'ai arrêté de nourrir les abeilles qui d'ailleurs préfèrent travailler les fleurs écloses (cytise, laurier-tin, jonquilles).
Saviez-vous que la coccinelle aime aussi le miel 02.02 à 11 h.
Les abeilles, comme les frelons, sont inoffensives
lorsqu'elles ne sont pas à la ruche ; ici je les taquine gentiment !
Ils tirent les ficelles !
Pour mesurer les capacités cognitives d’un animal, on lui pose le problème de la ficelle. Saura-t'il faire sortir une friandise de sous une plaque transparente en tirant sur la ficelle qui y est attachée ?
Des oiseaux, des rongeurs et les primates savent.
Lars Chittka, de la Queen Mary University de Londres et ses collaborateurs ont eu l’idée de proposer le test à une abeille sociale, le Bourdon terrestre Bombus terrestris (Hym. Apidé). Face à l’impétrant, une plaque de plexiglas (transparente, obligatoirement) sous laquelle peut glisser un disque coloré muni d’un creux en son centre rempli d’eau sucrée et attaché à une ficelle qui dépasse de la plaque, soit une «fleur-tiroir». Aucun individu ne réussit d’emblée ; il faut une formation, délivrée par un entomologiste.
Au bout du compte et si c’est un malin, il (le bourdon) tire la ficelle en la prenant avec ses pattes et ramène à lui sa récompense.
Surprenant. Ce spectacle parfaitement absurde a fait rire les chercheurs (ce dont le bourdon n’a eu cure, pense-t-on). Puis nos expérimentateurs ont offert ledit spectacle à 25 bourdons naïfs à la fois. 60% des spectateurs ont su tirer la ficelle d’emblée. Démonstration d’un apprentissage social. Encore plus surprenant. Introduisant 1 unique bourdon «savant» dans 3 colonies, les chercheurs ont suivi la capacité des congénères à réussir le test en les introduisant dans une cage avec 4 «fleurs-tiroir». La connaissance du «truc» se diffuse – jusqu’à plus de la moitié de l’effectif - et se maintient même après la mort des instructeurs. Apprentissage culturel. Encore plus fort. Les abeilles sociales d’une colonie, avec leur cerveau tout petit, sont donc bien capables d’améliorer leurs techniques d’affouragement.
Source Alain Fraval - INRA et OPIE - Revue "Insectes" - "les épingles" - nr 1109.