Anthidium florentinum (Lattr.) - Megachilidae -
ANTHIDIE FLORENTIN
La plus grosse du genre
Les anthidies ne sont pas agressives envers l'homme.
Anthidium : qui aime les fleurs
Florentinum : de Florence (Italie)
Hyménoptère qui aime les fleurs de Florence !
C'est comme cela que l'on pourrait lui donner un nom vernaculaire amusant.
Elle vole très vite et passe d'épi de lavande en épi de lavande qu'elle apprécie en se posant brièvement pour butiner et en faisant de temps en temps du surplace comme le papillon "moro-sphinx" pour rechercher une femelle !
Son bourdonnement est un bzzz... assez fort.
Anthidie la plus grosse du genre : environ 20 mm.
Elle fréquente volontiers les vastes chambres des nids abandonnés
par les anthophores.
Cette Anthidie fréquente le roncier en fleurs - juin -
La voici prise à 9 heures sur une lavande - 29.06.2012.
Sur les épis de lavande
Une femelle posée sur une feuille
Comme "Anthidium manicatum", l'anthidie à bretelles récolte du duvet sur les plantes pour construire son gite préfabriqué car :
"Elle fait son nid dans un vestibule d'Anthophore à pieds velus, ou même du vulgaire puits d'un lombric" (JH.Fabre).
L'ACCOUPLEMENT
L'anthidie mâle patrouille entre les épis du majestueux et odorant plant de lavande hybride en fleurs, de deux mètres de long sur 0,70 cm de haut et autant de profondeur !
Il pratique des brefs vols stationnaires et quand il aperçoit une femelle il bondit dessus sans autre forme de procès, c'est un vrai viol, le mot n'est pas trop fort.*
L'accouplement dure quelques secondes puis le couple se sépare.
Le mâle cherche aussitôt une autre femelle tandis que la fécondée continue ensuite à butiner.
L'amour donne faim !
Le mâle est une fois et demi plus gros que la femelle.
*Je m'excuse pour cette image anthropomorphique mais cet accouplement correspond bien à la définition du mot viol : "rapport sexuel imposé à quelqu'un par la violence, obtenu par la contrainte".
C'est l'époque des amours !
La femelle butine tranquillement quand le mâle, en suspension dans
l'air, fond sur elle, s'accouple puis repart !
Il n'y a aucune prémices de cour ni de consentement...
Voici la même scène d'écrite par Jean Perez
*Par une exception remarquable, les mâles d'anthidies, solides gaillards, sont ordinairement plus grands et plus robustes que leurs femelles.
"C'était une nécessité, dit Jean Perez, chez les insectes dont les noces sont la suite d'un véritable rapt, où le mâle, d'un brusque élan, saisit violemment la femelle qu'il a aperçue butinant en paix sur les labiées, l'emporte et disparaît avec elle dans les airs (ndlr : pas toujours).
Aussi le ravisseur est armé en conséquence. Ses pattes, douées d'une force de contraction étonnante, sont frangées de cils destinés à retenir le corps qu'elles embrassent. Les derniers segments de l'abdomen sont munis d'épines, de crochets redoutables d'aspect, inoffensifs d'ailleurs, et concourant au même but"
La séparation. La femelle est en l'air.
Le même mâle avec une autre femelle ! Le mâle est polygame.
Le mâle.
Sur ce gros plan, on remarque bien les ocelles frontales
ou stemmates qui servent à évaluer l'intensité de la lumière.
Mémoires sur le genre Anthidium de Fabricius datant de 1809.
(Aimablement communiqué par un de mes correspondants)
On y trouve la description d'A.F. : "Mâle : Quatrième, cinquième et
sixième segments abdominaux, ces deux derniers surtout, unidentés de
chaque côté ; chaperon entièrement jaune, sans taches ; cuisses
postérieures unidentées près de leurs bases ; dessus du labre ayant un
enfoncement longitudinal dans son milieu et une ligne élevée de chaque
côté. France méridionale."
Puis, plus loin : "Anthidie florentine (mâle) : Chaperon jaune, sans
taches ; labre bicaréné ; corcelet très pubescent ; abdomen à taches
jaunes, allongées, transverses."
Avec la traduction latine, on peut deviner que
chaperon = clypeus et que corcelet = thorax.
Je crois que c'est Magretti en 1883 qui a DÉCOUVERT l'andrena Florentina !
Lire l'article sur les anthidies à manchettes.