4 février 2014
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12:58
Épeire fasciée - coït et cannibalisme
Le coït
L'accouplement des Épeires fasciées : baiser mortel
Cela se passe dans un buisson.
Intrigué par le fait que l'araignée ne dévorait pas un criquet pris au piège,
j'ai attendu et assisté à l'accouplement.
Le mâle arrive du feuillage et hésite...
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L'épeire se désintéresse du criquet pris dans sa toile et qu'elle a enveloppé...
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Les épeires fasciées femelles imprègnent les soies de leur toile d'un exsudat attractif pour solliciter les mâles à venir les féconder.
Le contact du petit mâle avec la grosse femelle est très bref...
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...le gringalet tente de repartir...
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...le baiser de la mort : c'est pour lui le baiser de la mort car il n'a pratiquement aucune chance de s'échapper s'il ne réagit pas assez vite...
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...bon appétit madame l'ogresse !
Que de théories sur les raisons de ce cannibalisme. Lire des explications dans les pages de la mante religieuse.
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- " Un modèle mathématique explique enfin les centaines de kilomètres parcourus par les araignées dans les airs ! On savait qu'elles déployaient de petits parachutes très performants en fil de soie, mais c'est la flexibilité du fil, sous estimée jusqu'ici, qui explique cette prouesse. " (Science et vie, nr.1068)
- La guanine compose la couleur jaune des épeires fasciées. La guanine fait aussi partie de notre ADN : adenine, cytosine, thymine et guanine, les quatre bases.
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- L'araignée adepte de la ceinture de chasteté !
Pour empêcher au maximum l'accouplement d'autres mâles avec sa partenaire, le mâle de l' épeire fasciée obstrue son orifice génital en y laissant le bout de son appareil copulateur. Chez certaines espèces d'araignée, comme l'épeire fasciée , "Argiope bruennichi", la femelle tente de dévorer son partenaire dés le début de l'accouplement. Quand le mâle parvient à se sauver après le rapport sexuel, il laisse souvent l'extrémité de son appendice reproducteur, le pédipalpe, dans l'orifice génital de la femelle. Lors d'expérimentations, les scientifiques ont démontré que cette mutilation avait peu d'effet sur la survie du mâle. En revanche, cela gêne considérablement les accouplements suivants. (revue "science et vie", nr.1079 d'août 2007, E.H
- MIMETISME VIBRATOIRE : c'est un mimétisme insolite particulier à cette épeire !
Charles DARWIN écrivait en parlant d'une araignée Epeire rencontrée en Amérique du sud dans «L'origine des espèces» : «... et si on la dérange encore, elle se livre à une curieuse manoeuvre : placée au centre de la toile, qui est attachée à des branches élastiques, elle l'agite violemment jusqu'à ce qu'elle acquiert un mouvement vibratoire si rapide, que le corps de l'araignée devient indistinct». Puis, Lucien BERLAND mentionnait également ce fait au sujet d'une araignée «Pholous phalangioides».
J'ai aussi observé ce manège à plusieurs reprises sur des araignées Epeires fasciées. Lorsque dans la colline je vis ces araignées se balancer sur leur toile à toute vitesse à mon approche, je ne compris pas tout de suite , jusqu'au jour où je lus les observations de DARWIN et BERLAND. Tous les deux supposaient que les araignées imprimaient un mouvement vibratoire à leur toile afin de se dissimuler au regard quand elles étaient inquiétées. Elles font vibrer leur toile, tissée en général pas loin du sol, uniquement lorsqu'on approche, donc qu'elles sentent des vibrations. Elles ne font pas vibrer la toile si elle est construite en hauteur dans les buissons....
Mais question troublante : comment l'araignée sait-elle que sa toile devient invisible en vibrant ?
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Envol des thomises à partir du nid, c'est le même principe pour l'épeire : les jeunes araignées tissent un fil qui les emporte dans les airs. Voir ici link
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L'épeire fasciée sur un roncier.
Le stabilimentum en blanc au premier plan
L'araignée : "Toute la nuit au nom de la lune elle oppose ses scellées" R.Roland
Publié par BERNARD
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dans
Arachnides