Espèce de petits rapaces de la famille des Falconidés (rapaces diurnes de taille petite à moyenne).
Prédateur qui se nourrit principalement de campagnols, en cas de pénurie, il se contente d'insectes, reptiles, amphibiens, chauves-souris et vers de terre.
Comme tous les faucons, il ne bâtit pas de nid, il exploite les sites existants, dans un creux d'arbre ou dans un bâtiment.
Pendant quelques années nous avons eu la chance qu'un couple de faucons crécerelle vienne nicher dans l'ouverture d'une petite fenêtre qui se trouve tout au-dessus de la maison.
Sa période de reproduction s'étend de début février à fin juillet.
Dès la première année, la femelle a pondu cinq oeufs, voici les deux premiers
Les juvéniles ont tous pris leur envol.
Mais parfois, l'atterrissage était un peu cahotique !
Il a eu une telle frousse qu'il est resté accroché à l'arbre pendant environ trois heures, j'ai dû aller sous cet arbre pour qu'il surmonte sa peur (ou peur de moi) et s'envole enfin.
Mes photos en gros plan ont été prises en étant à plat ventre au ras de la vitre de la fenêtre pour ne pas les déranger.
Pour rechercher ses proies, une des particularités du Faucon crécerelle est le vol "en Saint-Esprit".
Il arrive en vol sur un lieu choisi et après une brève montée en altitude, pratique un face au vent en battant des ailes continuellement et en baissant la tête pour observer le sol pendant quelques secondes, avant de repartir vers un autre lieu pour renouveler son vol stationnaire.
Même s'il n'est pas le seul rapace à pratiquer cette technique, elle lui est étroitement associée.
Jean-Pierre MONCELON, photographe naturaliste, vous invite à découvrir les oiseaux d'Europe, la flore des Alpes, les insectes, papillons et libellules, la faune sauvage de nos forêts et les pays...
Pour changer un peu des insectes, un souvenir parisien !
Ce sont des moineaux spéciaux très familiers et chapardeurs !
Une espèce spéciale à Paris, on pourrait les nommer "asser domesticus lutecus" !
Sur cette prise de vue, on les voit venir chaparder des miettes de crêpes qui tombent autour des plaques chauffantes du fourneau quand la jeune femme étale la pâte !
C'est un spectacle amusant pour les touristes de la place du Tertre à Montmartre (septembre 2005).
Il y a 10 moineaux, deux étant en partie masqués sur la gauche.
Essayez de compter les moineaux présents sur les bosquets qui entourent la place de Notre-Dame de PARIS !
Ici, une partie de la "volière" seulement.
Combien en voyez-vous ?
Mimétisme oblige,
on les voit mieux sur la photo
que sur le vif car il est difficile de les distinguer sur le feuillage.
Ils habitent les bâtiments alentours.
Merci beaucoup !
Paris 1908
"le charmeur d'oiseaux aux Tuileries",
en l'occurrence une bande de moineaux ! "Quand je vais un instant me reposer, m'asseoir, aussitôt les oiseaux s'approchent pleins d'audace, et me prennent d'assaut.
C'est plaisir de les voir grimper sur mes genoux, se disputer la place !"
Le rossignol est un oiseau migrateur courageux.
Il a une livrée terne et banale et de petits yeux «hors de la tête», mais il a tout dans la gorge, suivant l'expression de mon ami le berger.
Ici, dans le Luberon, il arrive dans la dernière quinzaine d'avril,
en même temps que le coucou.
Il est très difficile de l'approcher et de le photographier,
c'est pourquoi je me suis permis de faire cette entorse à l'entomologie.
Et puis je l'aime bien, il réjouit la campagne de jour comme de nuit.
Les oeufs du rossignol sont vert sombre, presque bronzé, comme une olive verte.
Les jeunes rossignols adorent les larves du "ténébrion meunier" (coléoptère).
Perché sur sa branche, il écoute, prudent...tsin...tsin...tsin...
...rassuré, il lance ses games, ses trilles ;
il fait concurrence au canari !
Le rossignol trille, rossignole,
quirritte, gringotte.
Il chante tout en changeant de place.
Il chante même à gorge déployée !
- Villemus (04) haie, avril.
On peut remarquer que les branches de l'arbuste
ne sont pas encore habillées de leur feuillage.
" Rossignol, rossignol de mes amours Quand ton chant s'élèvera Mon chagrin s'envolera Et l'amour viendra peut-être. Ce soir sous ma fenêtre Reviens gentil rossignol." (F.Lopez - L.Mariano)
"Avez-vous entendu le travail du rossignol ?
Il peine. Il hésite. Il racle. Il s'étrangle. Il s'élance et retombe.
Et soudain, il trouve. Il vocalise. Il bouleverse" ( Jean Cocteau)
Le rossignol aime fréquenter les ruchers parce que les abeilles jettent dehors leurs larves mortes dont cet oiseau est friand ! Il remplit ainsi le rôle d'agent de nettoyage.
Ils sont fous ces romains !
"J' avais espéré vous offrir des cailles farcies, farcies aux langues de rossignol", dit Hérode," mais malheureusement, ce n'est pas encore la saison des rossignols " (G. Messadié, voir bibliographie)
A UN RUISENOR
Canta en la noche, canta en la mañana,
ruiseñor, en il bosque tus amores ;
canta, que llorarâ quando tu llores
el alba perlas en la flor temprana.
Teñido el cielo de amaranta y grana,
la brisa de la tarde entre les flores
suspirarâ también a los rigores
de tu amor triste y tu esperanza vana.
Y en la noche serena, al puro rayo
de la cellada luna, tus cantares
los ecos sonarân del bosque umbrio.
Y vertiendo dulcisimo desmayo,
cual bâlsamo süave en mis pesares,
endulzarâ tu acento el labio mio.
L'histoire commence dans le jardin de la chapelle San Michele où vécut si longtemps Axel MUNTHE.
En visite à ce lieu, la grande comédienne Marie BELL y trouva un rossignol blessé qu'elle recueillit pour le soigner. Elle le nomma "Auguste".
Mais, malheureusement, l'oiseau mourut. Elle l'enterra sous une petite dalle de marbre dans une jardinière de sa maison parisienne de retour dans la capitale. Elle y planta un camélia.
"Quelques jours s'écoulèrent.
Un soir, des amis étant venus chez moi pour dîner, je demandai à mon fidèle secrétaire, Blanche, de faire dresser la table sur la terrasse. Il faisait beau. Le temps était tiède. Nous bavardions de choses et d'autres et en étions au dessert. Un bouchon de Champagne sauta bruyamment...
Soudain un rossignol chanta...
Et je vis sur la petite pierre tombale un rossignol qui continuait à s'égosiller, sans le moins du monde s'inquiéter de ma présence.
Je le pris dans ma main.
Il se tut.
Ses yeux en "boutons de bottines" brillaient.
Une fois dans ma chambre, je le lâchais.
Il ne bougea pas, resta sur mon lit. Il s'endormit, tassé dans ses ailes. Le lendemain matin j'ouvris la fenêtre. Il s'envola "
Auparavant, une idée folle, Marie BELL lui avait mis autour du cou une mince cordelette de soie bleue nouée d'une agrafe !
Un an passa. Un soir de juin, la comédienne dînait à nouveau sur la terrasse avec des amis. Quelqu'un parmi eux, entre deux silence, se mit à dire des vers de Baudelaire... lorsque retentit soudain le chant d'un rossignol. Marie BELL se leva et se dirigea tout droit vers Auguste.
"Ce que j'espérais, avec une espèce d'angoisse délicieuse, était en train de se produire : un rossignol, sous mes yeux, le cou entouré de la cordelette - la même, essentiellement la même puisque j'en vérifiais la couleur et le noeud de soie bleue - nous faisait entendre le pétillement de sa voix tandis qu'en bas, sur les Champs-Elysées, s'écoulait le tintamarre des voitures ! "
(In "confidences fantastiques de Jean-Pierre DORIAN - chapitre : Marie BELL - éditions "Presses de la cité" Paris 1969)
Le rossignol du métro !
" Le rossignol apprivoisé de madame ODEHOWSKA m'a fait visite, avec sa maîtresse. Il a bu dans mon dé et dormi sur mon épaule, enveloppé dans sa livrée sévère, brune flammée de noir, de rossignol polonais. Quand sa bien-aimée maîtresse l'a appelé pour partir, il l'a trahie un instant en refusant de la suivre et m'a murmuré quelque chose dans l'oreille, puis la voyant passer la porte, il a poussé un cri et l'a rejointe. Logé dans son corsage entre chair et soie, il est retourné prendre son métro. Un jour, qu'il s'était perdu en vol dans le métro, "Pouli" a eu le bons sens, le sang-froid de demeurer immobile à terre, presque noir et bien visible sur la paroi de faïence blanche, attendant, espérant. Il a vu venir celle qui le cherchait, s'est jeté dans ses bras..."
(In "L'étoile Vesper" -souvenirs- de COLETTE - "Éditions du milieu du monde" Paris 1948)
Là mille petits gosiers emplumés font retentir la forêt au bruit de leurs mélodieuses chansons et la trémoussante assemblée de ces divins musiciens est si générale, qu'il semble que chaque feuille dans le bois ait pris de la langue et la figure d'un rossignol"
(Cyrano de Bergerac, "l'autre monde")
Savez vous pourquoi le rossignol chante la nuit,
en remuant des pattes comme un chat qui se fait les griffes ? Non ? Je vais vous l'expliquer :
Jadis, les rossignols chantaient uniquement le jour. Étant donné qu'ils restaient longtemps à la même place, comme de nos jours, la clématite vigne-blanche, qui pousse vite le jour au printemps dans les haies, s'accrochait aux pattes des rossignols comme si elles étaient des tuteurs !
Les pauvres oiseaux se trouvaient donc prisonniers, ne pouvant plus s'envoler. Ils mourraient ainsi de faim. Un jour, il vint à l'idée de l'un d'entre eux, certes un intelligent observateur, de se mettre à chanter la nuit, à la grande surprise des oiseaux nocturnes.
Il avait remarqué qu'au petit jour la clématite vigne-blanche commençait à pousser vite, étirant ses filaments, aidée par le soleil et que la nuit elle se reposait.
Alors, il décida de chanter la nuit et, au jour, il termina son chant et monta tranquillement dans les grands arbres là où la clématite ne pouvait grimper.
Depuis ce temps-là, tous les rossignols, instruits de la chose, chantent la nuit.
C'est une anecdote de mon ami le berger.
Je ne sais où il a trouvé sa légende, ou s'il a inventé l'histoire !
Météo :
"Si les rossignols chantent toute la nuit le temps sera beau"
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