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8 février 2014 6 08 /02 /février /2014 00:15

Le déclin des abeilles est lié à leur sperme.

"Après analyse il s'est avéré que la quantité de spermatozoïdes produits par les mâles"Apis mellifera" exposés aux nicotinoïdes baissait de 39 pour cent ! Le chercheur (Lars Straub) souligne que ces résultats de laboratoire doivent à présent déboucher sur des recherches de terrain". (In "science et vie" 1190- 2016)

Rendez-vous en 2030...

"On se servira de drones de la grosseur d'une abeille pour polliniser la flore à la place des abeilles ! Le drone "beeonic" pourrait voir le jour dans une dizaine d'année. ("science et vie" 1190)."

Espérons que non !

Le salut des abeilles pourrait venir de leur capacité à vacciner naturellement leurs petits.
Les abeilles fabriquent de la gelée royale à partir de nectar et de pollen contenant des microbes issus de leur environnement.
Ingérés, les fragments de bactéries pathogènes se lient à une protéine, la "vitellogenine", qui les transporte dans l'organisme de la reine jusqu'à ses oeufs en train de se développer... qui, a leur contact, sont immunisés" 
(A.D - revue "science et vie" nr.1177 - octobre 2015.)

*Aethina tumida a été détecté pour la première fois en Italie, en Calabre en septembre 2014.
En 2014, 61 foyers ont été détectés (60 foyers en Calabre et un en Sicile).
En 2015, environ 1000 ruchers ont été visités en Calabre et 450 en Sicile, ce qui a permis de détecter 29 foyers uniquement en Calabre (aucun en Sicile).
En 2016 la surveillance a repris depuis le mois de mars et le premier cas a été identifié le 21 avril dans la zone de protection. Le petit coléoptère des ruches est un danger sanitaire majeur pour l’apiculture, du fait des pertes économiques dramatiques qu’il entraine, par la destruction du couvain, des cadres et du miel.
En France aucun cas n’a été détecté pour le moment...
 (Source : FRGDS PACA par ICKO - maison de l'apiculture - 10.07.2016)

*Pour cause d’embargo, les agriculteurs cubains n’ont pas eu accès aux produits phytosanitaires pour protéger leurs cultures. Un article publié dans « the guardian » en février 2016, montre que ce fut un mal pour un bien. Bio malgré elle, l’île est aujourd’hui le seul endroit au monde où les abeilles sont en bonne santé. Le miel bio cubain s’exporte très bien, et l’apiculture s’y développe. (Les ruchers du Tigou - facebook - 17.10.2016)

Maladies, prédateurs, mortalité

Dernières nouvelles :

Le virus qui décime les ruches du monde entier
est exporté d'Europe :

L'une des combinaisons les plus virulente auxquelles elles sont confrontées désormais est l'alliance d'un acarien parasite des larves, le varroa, et d'un virus qu'il transporte, le DWV (Deformed Wing Virus, le virus des ailes déformées). Il est démontré qu'il a suivi les routes du commerce  d'abeilles en partant de l'Europe. Les chercheurs appellent donc à limiter le commerce des colonies. (science et vie - avril 2016)

Une équipe de scientifiques allemands annonce la découverte d’un nouveau composé chimique qui pourrait sauver les abeilles de parasites qui sucent le sang et nuisent aux colonies : le varroa. ("Science-post"  23.01.2018)

"LE VENIN D'UNE MYGALE POURRAIT SAUVER LES ABEILLES"

" L'équipe d'Angharad Gatehouse, à l'université de Newcastle (Angleterre) a mis au point un nouvel insecticide à base d'whexatoxine-Hv1a, une petite protéine toxique contenue dans le venin d'une redoutable mygale du sud-est de l'Australie, "Hadronyche versuta". Combinée à une protéine issus du perce-neige afin de passer la barrière intestinale des insectes, celle-ci s'est révélée être un insecticide efficace contre plusieurs espèces néfastes pour les cultures...mais pas contre les abeilles. A l'inverse des pesticides couramment utilisés à travers le monde, ce nouveau bipesticide n'a d'effet ni sur la mortalité ni sur les performances cognitives de ces pollinisateurs" (C.H "science et vie" août 2014")

Après le Gaucho et le Régent, voici venir le Cruiser, un cousin des précédents, homologué dans 80 pays.
Mais il porte sur son étiquette la mention "dangereux pour les abeilles" !
Les apiculteurs sont en colère.    

Les mécanismes de fabrication des protéines à partir de l’ADN seraient perturbés chez les abeilles victimes du syndrome d’effondrement des colonies. (Science et avenir. 25.08.2009)

MALADIES DES ABEILLES

Dernières nouvelles sur les insecticides : 

Bien que les insecticides suspectés dans la disparition des abeilles soient désormais interdits, l'hécatombe continue.
De quoi relancer l'enquête et ouvrir de nouvelles pistes.
La question alimentaire est au centre des débats : grandes surfaces dépourvues de flore entre autres.
(Science et Vie, nr.1073, février 2007)

Retour sur l'affaire du gaucho et du Régent,  l'affaire des insecticides "maudits" 

1995, panique dans les ruchers ! Des apiculteurs de plusieurs régions de France déplorent d'inhabituelles mortalités d'abeilles. Rapidement, certains d'entre eux désignent deux insecticides comme seuls responsables de ces hécatombes. C'est ainsi que commence l'affaire du Gaucho et du Régent, les insecticides "maudits".
Après de nombreuses expertises, contre-expertises et procédures juridiques, ce petit groupe d'apiculteurs réussit à obtenir en 2004 la suspension des deux insecticides incriminés.
Affaire classée ? Pas tout à fait. Après deux années d'investigations, le journaliste Gil Rizière-Wekstein révèle les dessous de cette histoire et démontre comment l'écologie a servi de prétexte pour masquer des enjeux économiques et nourrir des appétits syndicaux et politiques qui vont de la droite villieriste à la gauche paysanne. Il nous permet aussi de comprendre comment ces insecticides "maudits" sont devenus le bouc émissaire idéal pour cacher les difficultés croissantes de l'apiculture et pour remettre en cause un modèle agricole moderne basé sur le progrès technologique.
(Gil RIVIERE-WEKSTEIN, voir bibliographie 2)

Un test pour les pesticides 

Un test mesure l'effet des pesticides sur les abeilles. Des chercheurs de l'INRA évaluent la toxicité des produits chimiques sur les larves. L'évaluation des pesticides par test devrait devenir un passage obligé pour obtenir une autorisation de mise sur le marché. (revue " science et vie ", nr.1079, août 2007)

Fluctuations 

Alors que les années précédentes mes lavandes bruissaient d'abeilles, cette année 2007, je n'en ai compté que trois sur une bordure de 20 mètres de long à une des heures les plus favorables de la journée !

Je n'en vois pratiquement pas aussi en 2010. 

Elles sont à nouveau nombreuses en 2011 sur le caryops (photo), le thym, le ciste. (Marignane.13)

Maladies du couvain : 

le "Chalkbrood" ou couvain plâtré, causé par un champignon "Pericystis apis" ; le "Stonebrood" ou couvain pétrifié (Aspergillomycose) causé par un champignon "Aspergillus flavus" ; le "Addledbrood" ou couvain avorté, imputable à la reine (Ecosse 1925), le "Sachrood" ou couvain sacciforme, la loque européenne (bacille Pluton), la loque américaine (Bacillus larvae).

Maladies des abeilles adultes : 

- Le froid et la famine sont les deux plus graves maladies des abeilles.

- La dysenterie, la maladie des "ailes frisées" (1926), la dégénérescence et "petites noires" qui ne sont pas véritablement des maladies mais des états, la nosémose (maladie de l'estomac par "Noséma apis", un protozoaire identifié en 1847), l'acariose, acarien découvert en 1920 par RENNIE et dénommé "Tarsonemus woodi" ou "Acarapis woodi" ; "Acarus externus", acarien découvert par le docteur MONGERTHALER, et les antennes de "Brauca cocca" (pou de l'abeille). Le pou de l'abeille (Braula caeca), ou Triongulin, est un Meloïde parasite d'environ 1 mm. qui fait une partie de ses mues accroché à l'abeille domestique ou aux abeilles sauvages diverses, mais il ne fait pas grand mal, il recherche surtout la reine.

Les abeilles sont aussi victimes de "Varroa jacobsoni"  un acarien qui dévore les larves (hémolymphe) 

Le "Varroa jacobsoni", récemment rebaptisé "Varroa destructor", provient de l'Asie du sud-est. Il est reconnu en France depuis 1982 et a été découvert à Java en 1904 par Edward JACOBSON. Il a rapidement colonisé l'ensemble des ruchers européens. Combattue avec des acaricides comme le tau-fluvalinate (Apistan) ou l'amitraze, ainsi que d'autres substances comme le thymol ou l'acide oxalique, la varroase a été reconnue comme vecteur de maladies à virus, comme celui de la paralysie aiguë (CPV)- (Gil RIVIERE-WEKSTEIN, voir bibliographie 2).

Et n'oublions pas les pesticides déversés allègrement par les agriculteurs : Lindane, Deltamethrine, Cypermethrine, Fenvalerate, Folpel etc (2002 )

Ail ! 

Pour lutter contre la loque américaine, préparer une eau formolée à 20% ou... écraser des gousses d'ail au fond de la ruche ! Ce n'est pas un traitement curatif mais préventif. 
(E.ANGELLOZ-NICOUD,voir bibliographie

NDLR : les odeurs dégagées par ces produits obligent les abeilles à bien ventiler la ruche.


Du nouveau : 

La bactérie de la loque américaine colonise l'intestin de la larve d'abeille et s'abreuve de sa nourriture avant de le perforer. Cette découverte effectuée à l'université de Berlin pourrait aider à mieux protéger les abeilles de cette infection mortelle et contagieuse. ("science et vie", nr.1091, août 2008) 

La mite des abeilles (Galleria mellonella) possède une immunité extraordinaire contre le bacille de la tuberculose (J.ROSTAND).

Les papillons «Galleria mellonella» et «Achroea grisella» parasitent la cire des abeilles avec leurs larves. Toutefois, les abeilles n'attaquent que les larves et pas les papillons ! (voir rubrique "mimétisme-topologie") 

 300 kHz : c'est la fréquence qu'est capable de percevoir la fausse teigne de la cire (Galleria mellonella). Un record pour le monde animal ! Cette haute fréquence permet à ce papillon d'entendre approcher ses prédateurs, les chauves-souris. (science et vie - nr 1150 - L.C)

"Galleria mellonella" se reproduit par parthénogenèse accidentelle ou facultative deuterotoque (Tchang-Yung-Taï).

*Les bactéries présentes dans la gelée royale permettent à la reine d'immuniser naturellement ses oeufs. Les bactéries pathogènes transportées avec le pollen et le nectar par les ouvrières se lient à une protéine, la vitellogenine,qui les transporte dans l'organisme de la reine jusqu'à ses oeufs en train de se développer qui, à leur contact, sont immunisés (science et vie - 9.2015 - A.D)

 

Sur les fleurs, ce sont les araignées-crabes qui ont pour proies de prédilection les abeilles. Elles se tiennent de préférence à l'affût sur les fleurs composées.

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Les abeilles paient un lourd tribu aux araignées-crabe.
Ici, une abeille est capturée sur des fleurs de thym par une araignée
à l'affût dans les petites fleurs.

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Ici, une araignée-Napoléon à abdomen blanc (Synaema globosum),
cachée sur une fleur de giroflée ravanelle vient de capturer une mouche à miel.  

Il y a trois variétés de couleurs de ces araignées chassant à l'affût : blanche, jaune et rouge. Voir la rubrique "arachnides - jardin".
Ce n'est pas tellement leur mimétisme qui est efficace mais leur rapidité d'intervention ! L'abeille ne juge pas le danger à l'avance, sinon elle ferait un tour d'observation rapide de la fleur avant de se poser, anticipant le danger. Elle ne doit éventuellement sa vie sauve qu'à un décollage rapide, ce qui est d'ailleurs souvent le cas. Plus dangereuses sont les toiles des araignées orbitèles.

Le lézard des murailles ou lézard commun a la bonne idée d'attendre les abeilles, et autres insectes volants, à proximité immédiate d'un bouquet de fleurs basses. Le "Clairon des abeilles " (photo ci-dessous) est l'ennemi attitré. Quant au "Sphinx-tête-de-mort ", ce n'est pas les quelques grammes de miel qu'il puise dans la ruche qui mettront en danger l'avenir de la colonie ; il y a des légendes ! À ce niveau, le prédateur le plus important c'est l'homme... et l'ours ! 

Les "Philantes apivores" (Philanthus triangolum), des spécialistes , capturent les abeilles pour les déguster sur place ou les donner, paralysées et non tuées, à manger à leurs larves. Les "Philanthes apivores" sont des guêpes solitaires.

D'autres insectes volants attrapent à l'occasion des abeilles. 

Struggler for life ! 

Embusquée, la grenouille avale l'abeille qui butine au ras du sol, sur le trèfle par exemple. On a trouvé aisément 12 abeilles dans le sac d'une grenouille, insensible aux piqûres.

On connait une race d'abeilles domestiques où les ouvrières sont capables de reconnaître, même à travers l'opercule d'une alvéole, l'odeur d'une larve atteinte de la maladie du couvain (P.JAISSON)

NDLR : cette espèce d'abeille n'est pas citée.

Le "Clairon des abeilles" (Trichodes apiarus).
Il dépose ses oeufs dans les nids d'abeilles sauvages et dans les ruches où les larves se développent. Mais cette espèce est peu abondante, voire rare, et les dégâts sont donc peu importants.


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Clairon des abeilles sur ceanothus - avril - Marignane (13)

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Et sur Docus carotte.

Venu d'Asie, le frelon noir (Vespa velutina) a envahi en quelques mois le Sud-Ouest de la France, où il menace de décimer les ruchers.
Les chercheurs sont actuellement sur la brèche afin d'établir le profil exact de ce super prédateur.
Les abeilles organisent d'elles-mêmes la résistance.

Le premier frelon, découvert l'été 2004 dans le Lot-et-Garonne, aurait été ramené de Chine par un horticulteur.

La mortalité des abeilles américaines : la génétique à leur rescousse.

Quel fléau décime actuellement les abeilles américaines ? Des outils génétiques de pointe ont enfin permis de le savoir : il s'agit d'un virus muté, le IAPV (Israeli acute paralysis virus) découvert en Israël en 2004. Seul, ce virus n'est pas agressif. Il n'acquiert sa virulence qu'avec l'aide d'un complice : le fameux varroa. Pour l'instant, la France est à l'abri...(science et vie, nr.1083, décembre 2007)

Contre le frelon oriental, les abeilles s'organisent.

Pour lutter contre le frelon oriental, les abeilles domestiques de Chypre ont mis au point une tactique collective qui consiste à se ruer par centaines sur le prédateur à l'entrée de la ruche, bloquer les mouvements de son abdomen et l'empêcher ainsi de respirer (V.B "science et vie", nr.1082, novembre 2007)

À travers la presse

Sur la mortalité des abeilles, d'actualité ces dernières années

Au premier chef, on peut incriminer très probablement l'alimentation des abeilles (NDLR : à ce sujet voir "science et vie" nr.1073), devenue par phases déséquilibrées et insuffisantes en raison de très importantes modifications des milieux naturels provoquées par les activités anthropiques et plus particulièrement agricoles. La monoculture de végétaux sans intérêts pour les apoïdes (céréales), la massive disparition des haies (remembrement), la fauche précoce des bordures fleuries, la variation des proportions d'espèces végétales entomophiles et notamment l'extension passive ou active de variétés végétales peu mélifères et pollinifères, et l'épandage excessif d'herbicides totaux.

(Alain RERAT, président du groupe de réflexion "Abeilles et Agriculture", cité par Gil RIVIERE-WEKSTEIN, voir bibliographie 2)

NDLR : dans mon village, saint-Martin-les-eaux (04) Luberon, les champs en jachère, les bords des chemins et des routes sont fauchés avant que les plantes ne fleurissent ou quand elles sont en fleurs. Idem ailleurs. Pour faire "propre". L'excuse de mesures contre les incendies est caduque car les herbes vertes ne brûlent pas ! 

Le liquide tue-mouches est un banal mélange de miel et de formol.

Les abeilles paient un lourd tribu aux insecticides. La menace en France vient de la culture du colza. En 1954, une véritable catastrophe fut enregistrée par les apiculteurs à la suite de l'utilisation du HCH et surtout des insecticides phosphorés. Les abeilles attirées en grand nombre par le nectar du colza furent détruites massivement. (Roger DAJOZ, voir bibliographie)

OGM :

Une abeille fidèle à un champ d'OGM peut transférer du pollen à une consoeur affectionnant un champ de colza non OGM. La dispersion de graines et de pollen issus de cultures OGM est donc inéluctable. (B.B. "science et vie" , nr.1082, novembre 2007)

Abeilles des villes, abeilles des champs… 

"Cela fait des années que les abeilles [domestiques, ndlr] produisent plus de miel en ville qu'à la campagne", affirme Paul Schweitzer du Centre d'études techniques apicoles de Moselle-Lorraine. Plus étonnant : même les abeilles sauvages prennent désormais leurs quartiers en ville, révèle une étude londonienne. Un exode rural qui pourrait être lourd de conséquences, ces insectes jouant un rôle majeur dans la pollinisation des cultures et de la flore sauvage. Le phénomène ne surprend pas Paul Schweitzer, puisque "les villes ont fini par devenir des refuges de biodiversité et les nombreux arbres, les squares, jardins, balcons et terrasses garantissent une succession de floraisons du printemps à l'automne". Surtout, la vie à la campagne est devenue beaucoup plus rude pour ces hyménoptères. Augmentation des monocultures – éradiquant la biodiversité–, utilisation massive des pesticides, disparition des "mauvaises herbes", si bonnes pour les abeilles, ou des coquelicots, bleuets, centaurées… Depuis vingt ans, l'appauvrissement des espèces florales en zones rurales se retrouve dans la composition du miel. La présence accrue de pollen de chêne, par exemple, est signe de la raréfaction de l'alimentation. Les abeilles ont certes d'abord vocation vivre à la campagne où elles sont vitales. Mais parce que leur survie est menacée, l'Unaf (Union nationale de l'apiculture française) a lancé le programme Abeille sentinelle de l'environnement pour placer l'insecte au cœur des villes comme Paris, Saint-Germain-en-Laye, Nantes, Lille, ou Besançon.  (Source : La Croix, 22 avril 2008 in newletter " Terre sauvage " mai 2008)

Comme pour la Marie-Céleste , les "équipages" se volatilisent ! 

Dave HACKENBORG fut le premier apiculteur de Pennsylvanie (USA) à alerter les spécialistes sur les désertions massives d'abeilles dans les ruches, désertion baptisée "colony collapse discorder" (CDD). Ce syndrome d'effondrement touche maintenant la France. Les anglais ont baptisé ce syndrome "phénomène Marie-Céleste" du nom d'un navire dont l'équipage s'était volatilisé en 1872 !

En France, 500.000 ruches ont disparu depuis 1995 et, chaque année, un millier d'apiculteurs abandonnent leur activité. (source : "le monde", juin 2007 )

Une autre explication aux problèmes des abeilles ? Hypothèse : 

"Abordons maintenant le chapitre de l'élevage artificiel. N'allez pas croire que je ne comprenne pas que dans un premier temps l'élevage artificiel ait naturellement des avantages ; bien des choses s'en trouvent facilitées, cela va de soi. Mais cette puissante solidarité - si je puis dire - qui règne dans une seule et même génération d'abeilles, famille d'abeilles, s'en trouve quand même à la longue entamée. Aujourd'hui (NDLR : 1923), il va de soi qu'à certains égards on ne peut en général que chanter les louanges de l'élevage artificiel, si l'on prend toutes les mesures de prudence que M. Müller a citées. Mais qu'en sera-t-il dans cinquante ou quatre vingt ans ?" (Rudolf STEINER,, voir biblio)

Les mécanismes de fabrication des protéines à partir de l’ADN seraient perturbés chez les abeilles victimes du syndrome d’effondrement des colonies.

Grâce à une étude génomique, basée sur l’analyse du génome intestinal d’un très grand nombre d’abeilles, May Berenbaum (University of Illinois, E-U) et ses collègues ont découvert une anomalie dans l’expression des gènes chez les abeilles touchées par le CCD. 

A l’intérieur des cellules, l’information codée par l’ADN est retranscrite et transmise aux centres de fabrication des protéines, les ribosomes. Or, chez les abeilles issues de zones affectées par le CCD aux États-Unis, le constituant principal de ces ribosomes -l’ARN ribosomique- montre des signes de dégradation inhabituels, expliquent les chercheurs dans les Proceedings of the National Academy of Sciences publiés cette semaine. Certaines informations génétiques ne peuvent alors plus être transcrites en protéines.
source (texte abrégé) : Cécile DumasSciences-et-Avenir.com 25.08.2009

Sur les toits de Paris !

Comme d'autres apiculteurs amateurs parisiens, Armand MALLESIN et Michèle BONNEFOND, ont installé des ruches sur leur terrasse. Chaque ruche produit une trentaine de kilos de miel soit deux fois plus que le rendement moyen national, et les colonies sont en bien meilleure santé que celles de la campagne !
(source revue :"ça m'intéresse" - nr.345 - novembre 2009 ) 

Des puces sur les abeilles : 

"Dans la banlieue de Lyon, des scientifiques équipent des centaines d'abeilles de puces RFID afin de surveiller leurs allées et venues. Objectif de ces recherches uniques au monde : mieux comprendre la biologie des abeilles et enrayer son déclin. Les données recueillies permettent, entre autre, de dresser le portrait robot moyen de l'abeille butineuse. Elle est âgée de 20 jours, effectue un peu moins de 3 vols par jour, d'une durée de 45 minutes chacun. Entre son premier et son dernier vol, respectivement à 7 et 23 jours, elle effectue 32 sorties. Les chercheurs ont aussi mis en évidence un fait jusqu'alors inconnu : les abeilles passent souvent la nuit hors de la ruche alors qu'on pensait qu'elles dormaient à l'intérieur de la ruche" (Source "MICRO HEBDO", Pedro LIMA - nr. 610-611, décembre 2009-janvier 2010)

Les geckos, amis des ruches :

Les geckos pourraient débarrasser les ruches d'abeilles d'un de leurs principaux fléaux, des papillons nocturnes nommés fausses teignes. Maurice Mashaal (revue "pour la science" 14.01.2010)

Un virus plus un champignon - octobre 2010 

En recensant les protéines des abeilles mortes lors d'un syndrome d'effondrement d'une colonie, les chercheurs de l'université de Montana (Etats Unis) ont trouvé trace de deux parasites pathogènes de l'abeilles, un virus de la famille des "iridoviridae" et un champignon microscopique "Nosena ceranae". Une co-infection qui pourrait expliquer le déclin des colonies d'abeilles, les pesticides pouvant jouer un rôle d'affaiblissement des insectes. (revue "sciences et avenir"- novembre 2010)

La faute aux portables ? 

A l'université de Landau (Allemagne), un travail préliminaire mené sous la direction de Jochen KUHN met en cause les ondes radios générées par le trafic des téléphones portables. En effet, les abeilles placées à proximité d'un portable ont peu de chances de retrouver leur ruche. Des études plus solides sont en cours (2007). (Alain FRAVAL "les épingles entomologiques" -nr.421)

4 de plus ! 

Quatre nouveaux virus ont été détectés dans des colonies saines d'abeilles domestiques aux EU. Deux d'entre eux formaient même le plus gros des troupes de la flore microbienne des butineuses. On ignore encore si ces virus jouent un rôle dans le syndrome d'effondrements des colonies d'abeilles" (V.E). ("science et vie" -nr.1127 - août 2011).

Traitement toxique !

Un cocktail de traitements, utilisés contre des pathogènes responsables du déclin des colonies d'abeilles, augmente en fait la mortalité des pollinisateurs, selon David HOWTHORNE (Université de Maryland). Inoffensifs individuellement, ces produits (un antibiotique et des anti acariens) multiplient le taux de mortalité par sept lorsqu'ils sont combinés. L'antibiotique inhibe en effet une protéine capable d'expulser hors des cellules des substances nocives. S'accumulant dans les cellules de l'abeille, les acaricides révèlent alors leur toxicité.  (revue "science et vie" - V.E - janvier 2012) 

Un virus très contagieux transmis par un acarien parasite "Varroa" contribuerait à la propagation et probablement à la mort de millions d'abeilles dans le monde, selon des chercheurs américains et britanniques dont les travaux ont été publiés récemment aux États-Unis. Cet acarien, qui se nourrit du sang des abeilles au stade larvaire ou adulte, perce leur peau et déforme leurs ailes. En plus de la parasiter, celui-ci inoculerait un virus mortel à son hôte, directement dans son sang. Or les abeilles jouent un rôle essentiel pour la pollinisation de plusieurs récoltes de fruits et légumes aux États-Unis estimés de 15 à 20 milliards de dollars par an. (RT FLASH)

Les abeilles transmettent leurs virus aux autres pollinisateurs

La vingtaine de virus qui infectent les abeilles domestiques dans le monde peut en effet se transmettre aux autres pollinisateurs. (Université britannique d'Exeter)- "science et vie" Avril 2015.
 

Les fleurs du mal

Il n'est pas aussi simple qu'on le pense pour les abeilles de s'alimenter en nectar et pollen.
Selon une étude publiée dans Proceedings of the Royal Society B, les fleurs servent de plateforme à une multitude de parasites propagés entre les différentes populations de pollinisateur (abeilles sauvages, bourdons, papillons...). En déposant leurs excréments, les insectes malades transmettent aux autres leurs hôtes pathogènes. 
(Revue "science et vie " 8.2015)

Une ruche attaquée par des frelons asiatiques - Cap-Ferret 201- Photo Martine Richard.
Une ruche attaquée par des frelons asiatiques
 Cap-Ferret 2010- Photo Martine Richard.

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