Vulcain (Vanessa atalanta)
Chenille, chrysalide : voir l'article
Plantes-hôtes : l'ortie et la pariétaire (Urticacées)
Les urticacées sont des plantes antianémiques,
cicatrisantes, désodorisantes et bactétiostatiques.
Chez nos voisins :
The red admiral, Amiral, Numerada
*Charge amaire, milligrammes par centimètre carré :14,7 - épaisseur des ailes en microns ; 130 à la base, 80 au milieu et 25 au bord. (PORTIER)
*Le vulcain est sensible à une solution sucrée de 16 milligrammes par litre, soit 250 fois plus sensible que l'homme.
*"contrairement à ce qu'on pensait, les papillons de jour possèdent, tout comme ceux de nuit, un grand nombre de gènes dévolus à la communication chimique." Vahé Ter Minassian
Papillons Vulcains sur fleurs de genêts et fleurs de giroflées ravanelles.
En moyenne, les plus âgés des vulcains peuvent vivre 6 mois.
Voici le vulcain rapide
Qui vole comme un oiseau
Son aile noire et splendide
Porte un grand ruban ponceau
Gérard de NERVAL
Les chenilles solitaires s'enroulent dans une feuille d'ortie
pour se protéger des prédateurs.
Là, à l'abri, elles dévorent leur demeure, avant d'aller à une suivante
un peu plus loin et se reconstruire un nouvel abri jusqu'à qu'elles aient atteint
une maturité suffisante pour se mettre en chrysalide
Le Vulcain est un grand migrateur mais certains individus ne quittent pas les bords de la méditerranée en hiver, en Provence par exemple.
Voici quelques relevés d'observations de Vulcains au cours de l'année à Marignane (13)
Les migrations primaires du vulcain sont données comme débutant fin février (OPIE)
Date plus température à 5 heures et, éventuellement, dans la journée (la deuxième) :
- Le premier janvier de je ne sais plus quelle année, en plein centre ville, contre une façade !
- 4 octobre 2003 : 18 ° - 21 octobre : 15° - 27 octobre : 8° - 20 novembre : 8° - 24 décembre : de 1° à 8°.
- 10 décembre 2004 : 7° - 3 février 2004 : 3° - 16 mars : 8°.
- 9 février 2005 : + 1°.
- 28 février 2006 : + 1° à + 8°. Celui-ci se chauffait au soleil sur ma pelouse sauvage,.Vent de N-O (Mistral) et 10° au soleil. Il doit avoir trouvé un abri plein sud protégé par ma maison car, quand le vent souffle, même en tempête, je ne le perçois que faiblement car mes haies coupent les bourrasques.
Je l'aperçois souvent sur mon laurier-tin en fleurs en janvier-février. - Deux Vulcains observés le 22 octobre 2006 posés sur les feuilles de mon figuier. T 15° à 7 h.
- Le 5.11.2006 T 5° - Le 27.11.2006.
- Un le 11.12.2006 T 0°/7° et un le 20.12 avec 0°/ 8°. Le 30.12 T 7°. Un le 7.01.2006 butinant sur du laurier-tin en fleurs T 4 / 13°.
Ce Vulcain doit habiter un coin de ma maison car il est présent tous les jours en janvier quand le temps et beau, ensoleillé, entre 7 et 15 degrés. - 3 vulcains groupés sur mon laurier-tin le 11.01.2006 T 6/18°. Ils y sont toujours le 20.01, même un quatrième. Les Vulcains savent donc s'orienter pour retrouver une source de nourriture. T 10/21° !
- Absent trois jours à - 4°/+ 5°, le Vulcain est réapparu le 29.01. sur le laurier-tin.
- 07.02.2007 : Il y a quatre Vulcains qui butinent régulièrement sur le laurier-tin toujours en fleurs.
- le 16.02.2007, 7 vulcains sur laurier-tin T 3°/13°.
- Le 22.02.2007, il y a toujours un vulcain sur mon laurier-tin, les autres ont disparu.
Je présume que j'observe des vulcains migrateurs et des vulcains sédentaires butinant ensemble. Souvent j'en vois un se chauffer au soleil sur la façade de la maison ou au sol. - Depuis le 23.02.2007 les Vulcains ont tous disparu. Températures en hausse, entre 8 et 10° le matin à 5 heures.
Sans doute sont-ils remontés plus vers le nord... - 23 et 24.03.2007 : deux Vulcains, sur pissenlit T4°/12°. Vent NO.
- Le 17.04.2007, un Vulcain juvénile sur lilas. Un autre le 24.04. T13°/26°.
- Le 30.04.2007 en vol.
- Le 05.05.2007 après 4 jours consécutifs de pluie et mauvais temps.
- Les 15, 16 et 18.05.2007 sur centranthe rouge. Des remontants vers le Nord sans doute...
- Un Vulcain le 26.06.2007 - un le 09.08.2007 en été.
- Un vulcain le 14.09 et le 09.10.2007 - T 25°.
- Un le premier novembre 2007 se chauffant au soleil
- 5 vulcains en novembre 2007 (1,2,8,10 et 12/11)
- Observé un vulcain le 13.02.2008 dans le Lubéron (04), à saint-Martin-les-eaux (altitude 470 m). T -2 / + 14, ensoleillé. Se chauffait contre un mur.
- Au contraire de février 2007, je n'ai pas observé de vulcain en février 2008.
- Lassés d'un long voyage...
- Le 29 avril 2008, après la pluie et 9 degrés, deux vulcains sont venus ensembles sur mes centranthes rouges, pour butiner ou se chauffer au soleil. Un est resté toute la journée, d'environ de 9 h 30 jusqu'en fin d'après-midi. Il butinait, ou se reposait sur les feuilles des arbustes environnants. Il butinait aussi sur l'oranger du Japon (Choisya ternata), comme quoi nos papillons s'adaptent !
j'ai observé le Vulcain butinant sur : centranthe rouge, lilas, rose de Noël, sédum spectabile, lavande, oranger du japon....
Le lendemain, 30 avril, il était parti (pluie à nouveau dans la journée) mais un autre était présent après que le ciel se soit mis au beau.
Je reconnaissais le premier à une petite déchirure sur une aile.
Au cours de sa migration, ce papillon a été aperçu passant les cols des montagnes en direction du sud, et contre le vent de force 6 !
- Hibernation grand standing !
Le 12 novembre, j'ai observé, avec des clients réjouis, un Vulcain ayant pris ses quartiers d'hiver sous les verrières chauffées du magasin "Botanic" de Vitrolles (13). Il avait en plus à sa disposition tout un éventail de belles fleurs ! Le système d'aération du toit lui permettant aussi de rentrer et sortir à son aise. - Migrations : (16.02.2007 - T 4°/18° et 30° au soleil au zénith)
Tout l'hiver, jusqu'à ce jour, j'ai eu 4 papillons "Vulcains" butinant sur mon laurier-tin en fleurs depuis trois mois. Ce jour il y a 7 "vulcains". Je pense que la migration a déjà commencé.
Avec les premiers fronts chauds du printemps (mai-juin) ces papillons quittent les régions circum-méditerranéennes pour monter vers le nord, et vice-versa en automne.
Le même papillon ne migre qu'une seule fois, c'est sa descendance qui fait la route inverse.
Cette année, ils seraient donc en avance, sans toutefois pouvoir être certain que ce sont des migrateurs. - Le 15.09.2007, ma correspondante en Suisse, Mme TOSONI, me signale de nombreux vulcains sur ses fuchsias, arbre aux papillons et sur les fruits mûrs. Ensuite, ils semblaient se diriger vers le lac de Genève pour le traverser... ils étaient très familiers, se posant un sur sa main tenant l'appareil photo, un sur sa hanche et un sur sa jambe ! Il y en a encore le 09.10.2007.
Une trentaine le 10.10.2007 : les départs vers le Sud.
Nota : Elle en a aperçu un dans son jardin le 20 janvier 2007 par beau temps, ce qui est étonnant à cette latitude - Brrrr ! Le 24.03.2008 à 11 heures, température 8°, mistral et soleil après chute de neige fondue : un vulcain migrateur se chauffant au soleil sur une feuille de cognassier au jardin.
- Un vulcain est resté deux jours dans mon jardin à butiner sur des centranthes rouges, les 19 et 20.05.2008. Après avoir longtemps butiné, il se reposait et se chauffait au soleil sur une feuille de lilas voisine.
Il se reposait longtemps (par exemple une fois de 15h50 à 16h30) les ailes étalées, bien à plat sur la feuille. Comme le temps était parfois nuageux, il orientait la surface de ses ailes en direction de la lumière polarisée du soleil.
Ensuite, il repartait butiner, les "accus" rechargés ! - Pour se réchauffer par temps froid, le papillon déploie ses ailes au soleil. Les ailes de certaines espèces de porte-queues capturent et gardent la lumière avec une efficacité remarquable.
Cette aptitude n’est pas seulement due à leurs pigments sombres, mais aussi à leur structure : ces ailes sont recouvertes de minuscules écailles qui se chevauchent.
Ces dernières possèdent des rangées de trous en forme de nids d’abeilles et séparées par des crêtes pointues qui dirigent la lumière vers les trous.
Cette structure ingénieuse capture la lumière du soleil, ce qui rend les ailes extrêmement sombres et réchauffe le papillon avec une incroyable efficacité.
Femmes papillons d'Odette du Puigaudeau !
À l'image de Théodore MONOD, Odette du PUIGAUDEAU parcourut le désert du Sahara occidental auquel elle consacra sa vie.
Fille du peintre Ferdinand du Puigaudeau, elle fut tour à tour peintre des papillons, dessinatrice dans les laboratoires du Collège de France et styliste chez Jeanne Lanvin. De nos jours, elle reste pratiquement méconnue des milieux hors "sahariens".
Voici la reproduction de quelques-uns de ses dessins sur les femmes costumées en papillons, et en particulier en Vulcain. Un style tout à fait remarquable !
Extrait de "Odette du PUIGAUDEAU - Une bretonne au désert" par Monique Vérité, sous l'égide du Centre d'études sur l'histoire du Sahara, préface de Théodore MONOD, avec l'aimable autorisation des éditions Jean PICOLLEC, 1992.
Lors de l'expédition du "géographe" et du "naturaliste", commandant BAUDIN (1800), LEVILLAIN, zoologiste, avait recueilli aux Canaries plusieurs variétés de "Vulcains" épinglés sur... son chapeau ! (René BOUVIER, voir biblio)
En février, un Vulcain sédentaire se chauffe au soleil sur le tronc d'un arbre.
Marignane (13)- Décembre. le "vulcain" et la "belle-dame" arrivent à lutter contre un vent contraire de force 6 en migration ! |
Vulcain sur fleur de valériane - août
sur ceanothe bleu - mai - On peut lire le chiffre 180 sous ses ailes !
INSOLITE !
Le vol silencieux des papillons !
Quel est le bruit maximal possible ? (question d'un lecteur de "science et vie" nr.1188)
Le bruit maximum est le décollage d'une fusée, soit 160 dB à 180 dB.
Le "bruit" maximum d'un papillon : pression acoustique 10-9 atm, et 20 dB !
Au-dessous du silence absolu !
Suite sur cet article.